EHS et déplacement

Steam Train at Tintern Old Station by Roy Parkhouse is licensed under CC-BY-SA 2.0

Nous avons de nombreux messages de retour positifs concernant nos activités mensuelles. Cela correspond bien à un besoin de rencontre et d’échange entre des personnes isolées. Seulement, il y a un gros hic qui nous pousse à réfléchir à la continuité de ces activités. Notre lieu d’activité est éloigné des différentes zones urbaines en Belgique et en France. La plupart des EHS vivent terrés dans leur habitat se protégeant comme ils peuvent. Ils trouvent des solutions pour se nourrir et grâce à des personnes de bonne volonté ils peuvent obtenir certains services. Ils aimeraient pouvoir retrouver des activités comme avant mais ils ne peuvent plus se déplacer, soit ils n’ont pas de voiture et s’ils en ont une les radiations dans certains endroits sont trop fortes, soit ils doivent prendre le train ou les transports en commun avec tous les inconvénients liés à ce mode de déplacement pour un EHS.

Nous n’avons pas les moyens et le temps d’aller chercher et de reconduire les personnes intéressées jusque chez eux. Déplacer nos activités dans des centres urbains nous fait perdre automatiquement l’intérêt de pratiquer une activité en zone blanche. Nous avons reçu une dame qui habite en périphérie de Paris et qui est venue en voiture protégée par une multitude de vêtements adaptés à son problème. La protection n’est pas parfaite mais suffisamment protectrice pour pouvoir se déplacer à l’occasion. Nous hébergeons pour le moment un couple dont l’épouse n’est plus sortie depuis 6 ans de chez elle. Des histoires comme celle-là, nous les rencontrons tous les jours.

L’EHS doit pouvoir sortir de son état de victime et trouver l’énergie pour se permettre de revivre et d’avoir des activités. Des solutions existent, souvent onéreuses et jamais parfaites. A nous de les améliorer et d’échanger nos idées pour rendre notre quotidien plus supportable. Compte tenu de l’évolution de la technologie et du flux financier que cela génère, il faut nous résigner à apprendre à nous protéger. Nous économisons sur les coûts liés à l’utilisation d’un smartphone, nous investissons dans des protections adaptées et on continue à vivre.

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