
Le débat est vif avec mon épouse concernant l’appellation des abris construits pour se protéger durant notre sommeil, au bureau ou au théâtre. Nous allons bientôt expérimenter la chaise protégée dans un cinéma et nous ne sommes toujours pas d’accord sur le nom à donner à cette protection.
Pour moi, une cage est une cage quelque soit la couleur des barreaux. Pas besoin d’un surnom édulcoré pour mieux faire passer la pilule. Appelons un chat un chat où comme aurait dit Magritte : « ceci n’est pas une cage ».
Peu importe la dénomination, c’est le principe de devoir rester enfermé dans un espace clos qui bafoue nos droits les plus élémentaires à la libre circulation. Nous n’avons à ma connaissance commis aucun délit qui nous condamne à vivre enfermé pour pouvoir survivre. Cela étant dit, il reste néanmoins la réalité quotidienne qui nous oblige à trouver des solutions pour vivre dans cette pollution électromagnétique omniprésente et en constante augmentation. Il a fallu des années pour reconnaitre le tabagisme passif et on commercialisait même à la fin de ce combat des espaces réservés aux fumeurs dans les entreprises avec des filtres. Dans notre cas c’est encore l’inverse, c’est nous qui sommes isolés. C’est le monde à l’envers.
Notre ennemi n’est pas le smartphone mais l’exploitation économique qui en est faite. Je suis révolté quand je vois un EHS avec un smartphone, il finance sa propre douleur par son abonnement. Il a de bonnes raisons familiales ou professionnelles pour rester en lien, tous les prétextes sont bons et excusent cette utilisation ponctuelle mais quand un EHS vient se plaindre dans ma zone blanche qu’il n’a pas de réseau, j’explose.