
Mardi 14, nous avions pris toutes nos dispositions pour assister à la projection d’un film « LE DILEMME NUMERIQUE » au Parlement Européen. Tout cela avait été minutieusement organisé par Michèle Rivasi et nous avions rendez-vous à 18h30 pour la remise des badges qui permettent d’entrer dans cette institution prestigieuse et sévèrement protégée au niveau des accès.
Comme je n’aime pas arriver en retard et connaissant les difficultés pour trouver une place de parking, j’avais prévu une demi-heure de sécurité sur le temps de trajet. Ce que je n’avais pas prévu, c’est la pluie et les embouteillages pour rentrer dans Bruxelles. Moralité, je suis arrivé devant la porte du Parlement avec 35 minutes de retard. Le garde à l’entrée m’a très gentiment expliqué qu’il ne pouvait pas me laisser entrer et me suggérait de contacter quelqu’un à l’intérieur qui pourrait m’apporter mon badge. Oui, mais, je suis EHS et je ne possède pas de GSM ou de smartphone dont je n’aurais d’ailleurs aucune utilité dans ma zone blanche. Bref, résigné, je me décidais à essayer de retrouver mon épouse qui m’avait débarqué pour me permettre de rejoindre rapidement le lieu de rendez-vous devant le Parlement.
Mon épouse ne possède pas de GSM. A 7 heure du soir, sous la pluie, retrouver sa femme en plein centre de Bruxelles, devant le Parlement Européen tient du hasard, sauf si comme nous, vous utilisez la « télépathie ». C’est un système qui marche bien, qui n’est pas nocif et qui ne consomme pas d’énergie. Donc, par le fait du hasard et des ondes télépathiques, nous nous sommes retrouvés sans rien avoir convenu d’avance. Nous sommes allés boire un café dans un bistrot sur la place et nous avons savouré la fumée des cigarettes, la promiscuité des smartphones et le brouhaha des consommateurs.
Nous sommes rentrés à notre aise sous la pluie dans notre petite zone blanche à Rièzes jurant que plus jamais nous n’irions à Bruxelles. Sur le retour, je me suis amusé à mesurer avec mon Cornet la pollution des systèmes d’éclairage sur les nationales et les autoroutes en Wallonie. Ça me confirme que sortir de ma petite zone blanche va devenir de plus en plus compliqué.