


Il est maintenant temps de tirer quelques conclusions de notre première expérience salon. Il faut d’abord rappeler que sans le baldaquin de protection, cela n’aurait pas été possible pour nous. C’était un véritable refuge qui nous permettait de récupérer entre nos interventions extérieures. La pollution dans le palais des expositions résultait principalement des smartphones du public, plus il y avait de monde, plus cette pollution augmentait. Nous sommes parfois restés longtemps planqués dans notre abri pour récupérer.
Le plus impressionnant pour nous était l’omniprésence de smartphones, ma première question « avez-vous un smartphone ? » a toujours, sauf 5 personnes, eu comme réponse « Oui », la suite était trop facile. Notre but étant l’information, on était gagnant à chaque intervention.
Nous avons fait le décompte des flyers distribués, ils sont tous partis, cela représente +/- 200 personnes touchées. Certains revenaient avec leur famille et profitaient de l’expérience pour expliquer aux enfants.
Le deuxième jour, un responsable de l’organisation est venu nous voir spontanément pour demander à faire le test avec son smartphone, il est ensuite revenu avec un collègue. Nous avons eu ensuite un jeune de l’équipe d’intendance qui est venu et revenu avec sa copine, il a essayé plusieurs smartphones.
Le principal trouble cité par les personnes interrogées est toujours le problème de sommeil. A la question « que faites vous avec votre smartphone avant d’aller dormir ? » Tous ont répondu qu’ils le plaçait sur la table de nuit pour le recharger et le programmer comme réveil pour le lendemain. Une dame dormait avec sa montre connectée et son smartphone sur la table de nuit, elle se plaignait de mauvaises nuits et de migraines. Elle ne savait pas que sa montre produisait des ondes. L’ignorance est la principale source de mauvaise utilisation de l’outil et conduit à une véritable dépendance à cette technologie.
Même informé des nuisances de cette technologie, les gens ne veulent pas changer de comportement, « les ondes sont partout, mon bon monsieur », « j’en ai besoin pour mon boulot », « je dois pouvoir rester joignable pour ma famille ». Au-delà des raisons pour rester joignables on sent chez l’individu un besoin d’exister et d’être important. Le smartphone est devenu un organe de reconnaissance social.
Le sujet vaudrait la peine d’être investigué au niveau sociologique au niveau des conséquences comportementales des individus et de la facilité avec laquelle l’outil s’est imposé comme un élément vital de l’existence.
En première conclusion, et comme nous sommes relativement protégés, nous allons continuer notre expérience de salons en y apportant quelques aménagements et en développant un questionnaire plus pointu.