Pas facile de se filmer et de se protéger

Prendre une photo de soi dans un miroir n’est pas facile. Après une semaine de vie en zone protégée, nous repartons ce dimanche à la capitale en pleine exposition. Les protections sont de rigueur et il faut préparer soigneusement son matériel.

Pour le corps, on a le vêtement de protection, pantalon et veste séparée, qui nous couvre du cou aux mollets. On complète pour les mains et les pieds par des gants et des chaussettes. Pour la tête, c’est le casque recouvert d’un filet en Adamantan003 qui nous offre la protection avec une bonne vision et une bonne respiration. Je ne dis pas que tout est agréable à porter toute une journée mais cela nous évite bien des souffrances pour le reste de la semaine.

Nous regroupons nos expéditions et nous gardons des jours d’éviction complets entre chaque sortie. C’est contraignant, c’est adieu la vie d’avant MAIS au moins on continue à vivre et à bouger. Nous nous déplaçons dans notre van et en cas de pépin, on peut se protéger dans le baldaquin qui y est installé.

La vie d’un EHS est faite d’un ensemble de compromis par rapport à la vie d’un individu dit « normal ». Chez nous pas de grigris, de traitements lourds et onéreux, pas de régimes, juste des moyens techniques et de la compréhension contrôlée par des appareils de mesure qui clignotent en cas de danger.

Le costume complet servira également pour le rôle principal de la pièce de théâtre que nous sommes occupés à monter et qui sera présentée en première durant le rassemblement du 14 juin 2025 chez nous.