Désespoir ultime

Pendant que je fais le fanfaron à la TV ou à la radio, Stéphane se bat désespérément pour essayer de survivre. Frappé dans son activité après la perte de son troupeau, il est également touché au niveau de sa santé et son mail de ce matin est un véritable cri de désespoir d’un homme arrivé au bout du rouleau et qui ne sait plus vers où se tourner.
Nous sommes exactement dans le scénario de Laborit : « l’éloge de la fuite », quand vous ne pouvez pas fuir, que vous n’avez rien de tangible à combattre, il vous reste à faire le mort et à souffrir en silence dans l’anonymat le plus complet.

J’ai croisé Stéphane fin juin à Paris, il était là avec Belpomme, Irigaray, le Criirem, Coeurs d’EHS et un représentant de Géotellurique, mais où étaient les solutions concrètes, les actions qui permettraient à cet homme de la terre de retrouver des conditions de vie convenables pour simplement vivre sur terre et exercer son métier d’éleveur.

Il a maintenant tout perdu et à part relayer son cri de désespoir, nous nous sentons tous impuissants face à cette situation qui dépasse l’entendement humain. Humain est un mot qui m’a fait m’effondrer en larmes durant l’enregistrement TV. Humain est un mot qui semble avoir disparu de notre vocabulaire avec tout ce qu’il signifie en terme de vie.

Nous continuons à nous battre pour des humains comme Stéphane, pour des victimes comme Philippe Tribaudeau et les autres qui se terrent dans leur désespoir.

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