Nous avons doucement repris l’accueil durant cet été. Un garçon EHS en perdition est arrivé hier pour planter sa tente sur la pelouse. Il aurait pu dormir dans le camping-car mais il a préféré s’installer le long de la rivière à sec. Il a fait un heureux, Rémy, content d’avoir un compagnon pour la nuit sous les étoiles. C’est à nouveau une maman qui m’a contacté suite à mon passage à la TV et qui s’est démenée pour trouver mes coordonnées et m’amener son fils plus que trentenaire. Un autre garçon est également venu chez nous 2 semaines auparavant, conduit par son frère. Ce garçon avait presque 30 ans et vivait à Bruxelles. Il a trouvé une location dans notre région et il déménage bientôt.
Pour ces deux cas, c’est un moment de pause et de récupération en dehors du réveil matinal sonné par le coq, les oiseaux, les moutons et le chien. Après maintenant plus d’un an et demi de vie dans cet endroit, je ne comprends même pas comment il est possible de vivre en ville à l’écart des rythmes de la nature et de la convivialité des gens. On échange des trucs de jardinage, on s’entraide, on troque des tomates contre des laitues, etc… L’humain existe encore pour ce qu’il est, un être vivant en harmonie avec son environnement.