Discuter entre nous

Sous la tente, on peut même continuer à discuter avec autrui. Je ne suis pas un singe qui fait son numéro pour avoir une cacahuète, simplement un humain qui échange avec d’autres humains. La tente me protège contre les hautes fréquences, dans ce cas une antenne à moins de 150 m sur le clocher, les smartphones des personnes présentes. Le monsieur avec sa veste orange a un smartphone que l’on n’a pas réussi à désactiver complètement.

Au fur et à mesure de l’arrivée des participants, mon cornet s’affole et affiche son mécontentement sur l’écran. sous ma tente, je reste totalement protégé et visible pour mon exposé. Je n’avais jamais été aussi calme pour donner une conférence, pas de stress, pas de trac et une respiration tranquille sans élévation du rythme cardiaque. Mon mal de hanche que j’avais en arrivant a complètement disparu.

Nous vivons un peu comme un humain sur mars protégé dans un cocon pour pouvoir respirer et ne pas être irradié par les rayons cosmiques. Je ne suis pas encombré par une combinaison qui m’étoufferait ou un casque qui dépersonnaliserait mon contact avec le public.

Je sais que ce subterfuge simple peut donner un sentiment de malaise au public qui se pose des questions, mais l’instant de surprise passé, la tente de protection fait partie du décor et les gens ne la remarquent plus. Ce sont plus nos appréhensions qui jouent dans ce rapport à l’autre.

Cette conférence va se répéter dans plusieurs endroits à destination de personnes non informées de la situation. C’est une espèce de longue croisade de sensibilisation auprès de la population, ce n’est pas une évangélisation, seulement une information.

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