C’est la saison des contrastes, des couleurs, moi cela rend ma vie plus belle. C’est aussi la saison de la pluie et de la chute des feuilles. C’est une saison difficile à passer pour certaines personnes en recherche de valeurs ou de raisons d’encore croire à l’existence. C’est une saison de retour du froid et surtout du froid intérieur, celui qui vous glace les os, celui qui vous isole de l’autre et qui vous fait perdre vos raisons d’exister. Ce froid-là ne se réchauffe pas avec une technologie sans fil artificielle, il se réchauffe par la chaleur humaine, l’échange, l’écoute véritable autour d’un bon feu dans la cheminée.
Cette journée du 4 novembre m’a ramené brutalement à ces réalités pour les EHS. Cette perte de lieu où pouvoir vivre, cette incompréhension dans le regard de l’autre, cette non écoute ; tout cela conduit à des actes de désespoir.
Je trouve des réponses techniques pour solutionner notre exposition, mais j’ai bien du mal à trouver le temps d’écoute nécessaire et les mots miracles qui soulagent des existences. Le drame de vie qui se cache derrière chaque EHS est indescriptible car propre à tout un chacun. Je n’aurais pas assez d’une vie entière pour raconter les vies brisées que j’ai pu croiser en moins d’un an.
Je ne peux que rétorquer avec mon optimisme béat en répétant que le printemps est presque là, qu’il y aura des fleurs et d’autres couleurs dans ce paysage changeant. Le désespoir ne mène à rien. Quand je pratiquais l’hypnose, mon laïus était le suivant : « allez vers … ». Et vous vers où voulez-vous aller ?