Dans mon article précédent, j’évoquais la fuite comme étant notre seul salut. C’était hélas la seule réalité, nous venions de déménager et on devait à nouveau refaire nos cartons. Les caisses à bananes se sont vite amoncelées dans notre garage et certaines étaient encore pleines du déménagement précédent. Déménager 3 fois en 2 ans nous pousse à nous débarrasser du superflus pour ne garder que le vital.Après 6 mois de recherche nous avions enfin trouvé notre Egypte à nous. Heureusement nous n’avons pas d’enfants car je n’ose imaginer les complications scolaires. Nous sommes devenus des nomades du monde moderne et j’ai envisagé toutes les solutions de la Tiny-house à la péniche. Le choix étant fait et les moyens réunis, ce n’est plus qu’une question administrative, mon notaire m’aime bien, il me voit souvent.
Changer de lieu de vie dans un région que l’on ne connait pas, c’est changer toutes ses habitudes et ses relations. La tâche n’est également pas facile pour mon épouse qui doit à chaque fois repostuler à un nouveau boulot. A cause de ces ondes, elle a changé 5 fois de travail sur 2 ans. Il semblerait que les maisons de repos sont placées exprès à proximité des antennes pour accélérer la rotation des résidents. L’utilisation obligatoire d’un DECT pour communiquer entre les services est une contrainte supplémentaire.
Fuir a été notre solution, mais cela remet en cause de nombreux aspects de notre vie, l’isolement en fait partie car une vie sociale active n’est plus possible et une vie professionnelle à l’abri des ondes est un véritable challenge. Mais pouvoir offrir à son corps un lieu de repos n’a pas de prix et je remercie le destin tous les jours. J’ai voulu, plus pour m’occuper, ouvrir ce lieu à d’autres personnes, sans grand succès car il semble difficile pour tout un chacun d’abandonner son confort moderne et ses habitudes comme nous l’avons fait. Alors, je me consacre au jardin et à l’écriture.
J’apporte volontiers ma contribution aux actions contre ces ondes et le destin (encore lui) en profite pour mettre des tas de personne sur mon chemin. Je peux un peu plus m’exposer à l’extérieur car je sais où venir récupérer et mon corps comprend vite le message. Qui aurait pu imaginer en 2019 devoir revivre la fuite en Egypte. Les enfants seront sacrifiés systématiquement au prédateur WIFI dans les écoles et nul n’y survivra. L’histoire se répète avec de nouveaux acteurs et des moyens technologiques inimaginables. Soumettre des enfants toute la journée au WIFI de la box et aux rayonnements de leur tablette, n’est-ce pas une nouvelle forme d’égorgement massif des nouveaux nés ?