Chronique d’un EHS, 5G par ci, 5G par-là

5G par ci, 5G par-là, on en viendrait presqu’à croire que le seul danger vient d’une technologie future non encore en service chez la majorité des gens. La Suisse se bouge et manifeste, les USA commencent à se faire entendre vis-à-vis de cette nouvelle évolution technologique qui va nous apporter de l’emploi, des traitements médicaux à distance et une meilleure mobilité.

Mais nous, les EHS, on n’attend pas cette avancée technologique pour déjà crier notre mal-être et se plaindre des développements actuels comme le WIFI, le bluetooth et le DECT. 2, 3 et 4G sont déjà présents dans notre vie de tous les jours pour nous empoisonner l’existence et nous contraindre à vivre terrés comme des rats. Les milliards investis dans cette 5 G sont impressionnants et les retours attendus le sont encore plus. Croyez-vous vraiment qu’ils vont reculer parce que quelques péquenots se bougent le cul aujourd’hui pour manifester.

Le problème est largement plus vaste, il comprend le combat des jeunes pour le climat et là aussi on nage en pleine hypocrisie. C’est le même Antonio Guteres qui sert la main à Greta et qui disait ne rien savoir de la toxicité du WIFI en pleine assemblée.

Dans le chapitre des bonnes nouvelles, mon épouse a obtenu gain de cause auprès de son employeur concernant le traceur dans son véhicule de service, la médecine du travail recommandant de ne pas la mettre en présence permanente du traceur avec bluetooth de sa voiture actuelle. Ce sont ces actions de terrain qui font bouger les choses. Peut-être est-ce une petite victoire pour nous, mais elle montre qu’il y a quand même une prise de conscience. J’ai aussi été contacté par une dame pour organiser une conférence dans sa commune sur le thème de la nocivité des CEM dans l’habitat et les mesures à prendre pour se protéger.

J’ai également proposé un texte sur électrosensibles belges, à envoyer à UNIA en Belgique, centre qui lutte contre la discrimination : « Nous sommes des milliers de personnes à être ou à se déclarer électrohypersensibles. L’environnement électromagnétique rend impossible le fait de se déplacer librement, d’aller faire ses courses ou aller au restaurant. Nous sommes également impactés dans nos logements. Nous sommes obligés de nous couvrir de voiles ridicules pour sortir et de blinder nos lieux de vie. Bon nombre d’entre nous perdent leur travail et voient leur cellule familiale éclater. Nous ne correspondons pas, en termes de tolérance physiologique aux normes fixées par l’OMS ou par nos autorités. De nouvelles technologies encore plus invasives sont sur le point d’arriver et d’impacter encore plus sur nos conditions de vie. Nous réclamons le droit à une libre circulation, au respect de notre logement et à la non-exposition de nos enfants. » J’y ai joint le texte de « Hippocrates electrosmog appeal. »

Chronique d’un EHS, le paradoxe

L’électro hyper sensibilité n’est pas une maladie, c’est une réaction logique de l’organisme à un polluant dans l’environnement. Notre corps réagit à la présence de rayonnements qui ne sont pas en concordance avec son homéostasie. L’objectif de l’arehs est clair : L’objectif d’AREHS est la reconnaissance légale de l’Electro Hyper Sensibilité comme
intolérance à un environnement électromagnétique perturbé (antennes-relais, bornes
wifi, DECT, compteurs intelligents,…), laquelle entraîne un handicap physique et social.

Pour certains cependant, l’EHS est vécu comme une maladie, pourquoi eux sont différents des autres et ne peuvent plus vivre en société et se promener librement. J’ai entendu le discours suivant : « je veux trouver ce qui cloche chez moi qui me rend différent des autres et le soigner pour reprendre une vie normale ». La pilule miracle n’existe pas. Hélas, le système social de nos civilisations impose la reconnaissance d’une invalidité, donc d’une maladie, pour pouvoir prétendre à un revenu de substitution. Les EHS, sont de fait, écartés du système et des sources de revenus du fait de leur intolérance à l’environnement. Donc, d’un côté, ils sont obligés d’être reconnus malades et d’obtenir un certificat en ce sens et de l’autre on admet que ce n’est pas une maladie. Il y a de quoi rendre fou le plus sain des individus. Les cas d’invalidité sont reconnus de façon aléatoire et dépendent énormément de l’interlocuteur face au EHS. Certains sont plus enclins à l’accorder et d’autres demandent d’apporter la preuve du lien de cause à effet entre les ondes et les symptômes. Ce dernier est naturellement impossible à produire vu les temps de réactivité de certains et la multitude de symptômes chez les EHS. Les médecins ne sont pas formés et l’OMS dit qu’il n’y a pas de problème compte tenu des normes actuelles.

L’EHS essaie par tous les moyens de survivre dans un environnement hostile, il choisit soit la fuite, soit l’isolement, soit les moyens techniques ou encore les régimes ou les grigris. Chacun met en place ses solutions et cherche la bonne piste pour se débarrasser de son problème. Bon nombre vont voir les Drs Belpomme ou Milbert en France dans l’espoir d’un traitement. D’autres dorment dans des vans et d’autres encore suivent des régimes drastiques en se couvrant de voiles de protection. Ce n’est plus une vie.