Chronique d’un EHS, prise de mesure

charleroi

Je me suis rendu ce vendredi matin en périphérie de Charleroi pour prendre des mesures chez une dame. Je n’ai pas pu sortir l’ensemble de mes appareils de mesure tellement l’endroit était insupportable. L’accosutimètre m’a directement indiqué une valeur peak de 6V/m et crachait du bruit au maximum. Le nombre de WIFI détecté avec ma tablette était également impressionnant. J’ai vite fait le point avec la dame qui se protégeait sous des voiles cousus et qui avit aménagé une cage protégée pour dormir.

J’avais répertorié avant de partir 14 antennes relais dans un périmètre de 1km. Elle avait également fait venir l’institut de contrôle qui n’a rien détecté en dehors des normes. C’est ahurissant de bêtise et d’incompréhension. Comment peut-on survivre dans un tel environnement. J’oubliais la ligne de chemin de fer qui passe également à proximité. Vivre en ville est une véritable gageure pour un EHS. Nous avons un peu discuté pour élaborer des pistes de solution. Elle m’a communiqué son adresse mail et je suis parti aussi vite que je suis arrivé. Ouf, il était temps. Retour immédiat dans mon refuge et disparition des symptomes. Je suis maintenant coutumier du fait et pourtant je suis toujours surpris de la résistance humaine.

Cette dame m’a rappelé pour m’indiquer qu’une émission radio passait à 14 h sur le sujet. On ne nous prend pas au sérieux et l’attitude du médecin et du chroniqueur sont désespérantes de mauvaise foi. J’imagine sans peine la souffrance des EHS obligés pour raisons professionnelles et familiales de vivre en ville au milieu de toutes ces antennes et du WIFI . J’ai quitté Namur pour ces raisons.

La dame a demandé à pouvoir venir passer quelques jours chez nous pour recentrer ses chakras et faire le point sur la situation. C’est toute l’aide que nous pouvons lui apporter pour le moment mais c’est temporaire.

Chronique d’un EHS, Don Quichotte

don quichotte

La lecture des commentaires sur les déclarations de Greta à L’ONU me scandalise. On attend d’elle des solutions et on nie les faits. Notre situation est identique. Nos déclarations, nos appels à la prudence restent lettre morte auprès de nos responsables. Les dés sont déjà jetés et nous luttons contre des éoliennes. On ne peut pas les empêcher de tourner et de continuer à avancer vers un avenir économique idyllique. Les enjeux financiers sont tellement hors de proportion que j’imagine mal comment les contrer. La mer monte, les glaciers fondent et les moulins à parole continuent à tourner avec toujours les mêmes propos : encore plus.

Bernard Arnault, la première fortune de France tire à boulets rouges sur Greta pour sa vision pessimiste du monde et de cette croissance qui lui a permis, à lui, de constituer sa fortune. Le niveau de vie a augmenté, surtout le sien car pour la majorité de la population ce niveau de vie est à considérer comme un niveau de survie.

La croissance va permettre d’améliorer nos conditions d’existence, on me raconte ça depuis la fin de mes études d’ingénieur. Maintenant, cette croissance aveugle m’oblige à vivre isolé dans mon trou.

Je ne suis pas Don Quichotte, j’ai plutôt l’aspect débonnaire de Sancho Pancha et la sagesse du vieillard gâteux en devenir. Nos moulins à vent sont devenus des antennes et ils font tout pour en mettre partout le plus vite possible. C’est un abus de démocratie mais c’est dans l’air du temps un peu partout dans le monde et surtout dans notre vieille Europe. Je lisais ce matin sur la page de « Cœur d’EHS » : «L’Arcep, la police des télécoms, souhaite « l’ouverture de la 5G dans au moins deux villes par opérateur (soit probablement une petite dizaine en tout) avant la fin 2020 » et que 20 à 25 % des sites en 3,4-3,8 GHz soient situés en zones peu denses. Il parle aussi d’une « trajectoire exigeante », avec 3 000 sites par opérateur en 2022. Un nombre qui devra atteindre les 8 000 en 2024 et les 12 000 en 2025. »

Il en faudra combien de Don Quichotte pour arriver à contrer ce développement qui ressemble plus à une fuite en avant. Serrons les coudes et même si nous sommes critiqués injustement comme Greta, continuons à nous faire entendre.