Je lisais ce matin l’appel d’une dame EHS qui demandait qu’on lui donne de l’espoir. Je vais lui faire un cadeau paradoxal, je vais lui offrir l’ennui. L’ennui est appelé par certains auto-hypnose, méditation ou encore pleine conscience. L’ennui pour moi se trouve souvent au fond de mon jardin à la frontière franco-belge, à la frontière d’une autre dimension. C’est un ruisseau qui coule, un sous-bois à perte de vue, c’est surtout une déconnection avec les stimuli artificiels extérieurs. L’ennui c’est prendre le temps de regarder pousser l’herbe sans penser à la tondeuse. Notre vie moderne, nous a conditionné à demander sans cesse de plus en plus de stimuli de plus en plus vite, comme pour le sucre. La téléphonie sans fil satisfait amplement cette demande du cerveau. Elle nous donne le sentiment d’exister pour les autres. On a sans cesse besoin d’une excitation extérieure pour exister.
L’ennui nous ramène à nous dans l’instant, il nous permet de sinuer sans contraintes extérieures dans le présent. Ce texte vous ennuie, alors tant mieux, il atteint son objectif, vous obligez à revenir à vous en tant qu’être présent.
Je cultive l’ennui comme un fruit précieux. Je ne m’ennuie jamais de l’ennui, il me permet de redonner du temps au temps. C’est plus que de l’espoir, c’est une raison d’exister à travers son propre regard et plus celui des autres. Vos souffrances d’EHS, vous ramène à votre place dans ce monde moderne qui semble tout faire pour vous nuire et vous exclure. Il y a un deuil à faire par rapport à cette existence, un chemin de vie à retrouver, un espoir à faire renaitre.
Mon discours est très philosophique et ennuyeux, et c’est tant mieux car il vous oblige quelque part à vous poser les vraies questions sur les valeurs de l’existence. Vous avez vos réponses, prenez le temps de l’ennui pour les découvrir.