Chronique d’un EHS, la foi connectée

Alors là, je n’aurais jamais cru qu’ils oseraient mais dans le fond pourquoi pas. Ils y avaient déjà les clochers d’église qui camouflaient les antennes et qui économisaient aux opérateurs d’éviter de longues et couteuses demandes de permis d’urbanisme et permettaient aux fidèles d’être en connexion directe sans parasites avec le divin. Il fallait un gadget portable et intelligent pour le commun des fidèles. Ils ont donc inventé le bracelet connecté  qui vous rappelle l’heure de vos prières et qui s’active à la détection d’un signe de croix. Bientôt pour d’autres confessions apparaîtront les tapis de prière connectés ou des boudhas d’intérieur avec lesquels on pourra communiquer pour tamiser les lumières sur simple ordre vocal.

J’avais dans le domaine du vraiment pas malin, expérimenté des lunettes faciales avec led connectées en bluetooth à un smartphone pour favoriser l’état hypnotique. Génial en dehors du type de connexion et du bluetooth sur la tête.

Je pense que l’imagination des ingénieurs du futur est sans limite et qu’après la balance et la montre on peut craindre le pire. Rappelons une fois pour toute la nocivité de ces connections bluetooth qui opèrent généralement dans des applications à courte distance sur les mêmes fréquences qu’un wifi mais avec des protocoles plus compliqués.

J’imagine des bijoux pendentifs connectés ou des boucles d’oreille ou un chapeau. En dehors de l’aspect gadgette, cela ne sert à rien et crée une dépendance de l’individu à cet environnement électromagnétique. Je reviens à l’histoire du traceur et j’ai envie de créer un bijou connecté que j’offrirais discrètement à mon épouse et qui me permettrait de savoir où elle se trouve comme mes clés, mon chat ou ma voiture. On n’arrête pas le progrès. Amen.

Chronique d’un EHS, le silex

J’accueille pour le moment de la famille venue des USA. Evidemment, chez nous pas moyen de connecter une tablette autrement que par cable et il faut un adaptateur. Les GSM n’ont pas de réseau. Effectivement, nous vivons dans un bled et cette technologie ne fait plus partie de notre quotidien. Au-delà de 2 familles qui vivent séparées par un océan, ce sont 2 modes de vie différents qui se rencontrent et cela se passe bien.

Dans l’histoire de l’humanité, je ne vois que l’utilisation du silex à l’âge de pierre qui ait pu ainsi conditionner le mode de vie d’une civilisation. Comme EHS, je ne mesure plus très bien la part prépondérante que le GSM a pu prendre dans le quotidien de tout un chacun. Le silex a sans doute permis à l’humain de traverser les siècles. Il leur servait à faire du feu, à racler des peaux ou comme pointe pour les instruments de chasse. Cet outil était devenu indispensable à la survie et a conditionné l’évolution de nos ancêtres.

Le GSM est à notre civilisation ce que le silex était à l’âge de pierre, un outil devenu indispensable à notre survie sur terre. Le matin, quand vous partez, vos premiers réflexes seront de prendre votre portefeuille et votre GSM, précieux sésame qui contient déjà la moitié de votre vie. Il a les coordonnées de vos contacts, votre agenda de la journée et les fonctionnalités qui vous permettent maintenant de payer à la caisse ou de prendre un avion. Et globalement, personne ne s’en plaint en dehors de quelques emmerdeurs qui sous prétexte d’ondes refusent cette évolution technologique ou demandent au moins une meilleure maitrise de cette technologie.

Il faut rester cohérent, cette technologie dirige aujourd’hui le quotidien de nos civilisations et faire marche arrière est une illusion qui irait à l’encontre de l’évolution naturelle des choses. Mon slogan, « pas de GSM, pas d’antenne » est totalement utopique.

Il ne nous reste plus qu’à trouver des zones blanches et à adapter nos modes de vie à cette merveille technologique en espérant des jours meilleurs pour les EHS. Il faudra, sans doute, comme pour le tabagisme passif encore une bonne dizaine d’année pour établir le lien de cause à effet indispensable à toute prise en considération des effets des ondes sur la santé.