J’ai regardé hier une ancienne émission « C’est pas sorcier » sur la transhumance des moutons dans les Alpes. Nous présentons en tant que humains bon nombre de similitudes avec le comportement de cet animal. Il est vrai qu’au fil des siècles le mouton d’aujourd’hui a été domestiqué et forgé à notre image. Le troupeau est donc conduit par un berger (mettez le nom que vous voulez) et encadré par des chiens dressés qui ramènent les brebis égarées et tiennent le troupeau serré. Des petites pincettes aux mollets se perdent parfois dans la course (mettez les noms que vous voulez).
Le troupeau est donc mené par le bon berger (voir la bible) et les vieilles brebis coutumières du trajet paradent en tête (mettez les noms que vous voulez). Le troupeau suit alors bêlement les moutons de devant. Ils savent qu’au bout du chemin de belles promesses de prés verdoyants les attendent. Ils se pressent les uns les autres et se grimpent littéralement dessus pour être les premiers à savourer le trèfle promis.
Le soir dans la bergerie, les plus anciennes brebis racontent des histoires de loups qui font peur aux jeunes agneaux de l’année. En fait de loup, ils finiront plutôt en gigots ou en côtelettes mais cela on ne le raconte pas. Tous savent qu’un jour, ils seront tondus mais que c’est le prix à payer pour être protégé par le bon berger et les patous (chien protecteur de la race des Montagne des Pyrénées).
Notre course folle à la 5G ressemble étrangement par nos comportements à cette transhumance, surtout pour les jeunes générations. Pas de GSm, pas d’antennes tel est mon crédo. Pas d’abonnement, pas de financement des opérateurs. Nous sommes nos propres chiens de troupeau par nos habitudes de consommation. Nous regardons de travers celui qui ne suit pas le mouvement.