Dans la série télévisée, le prisonnier, de la fin des années 60 Patrick McGoohan incarnait le « Numéro 6 ». Aujourd’hui, la presse, le politique nous gavent de chiffres et de statistiques. Si on prend la pluviométrie de ses dernières 100 années, tout est normal, on est dans la moyenne. Mais moi, je vous dis que ça mouille. Les ondes sont en dessous des normes les plus sécurisantes, mais moi je vous dis que ça fait quand même mal.
On nous ramène tout à des chiffres, à des statistiques mais on ne parle plus des individus qui se cachent derrière ces nombres. X morts du coronavirus dans le monde, moins que les X morts de la grippe saisonnière et que les X morts des maladies cardiovasculaires. Mais derrière ces chiffres, il y a des gens, des humains, des âmes qui ont cessé de vivre.
A la frontière Gréco-Turque, ce sont des individus, pas seulement des chiffres qui tentent de survivre. L’important , comme pour les ondes, est de rester dans les chiffres de la norme. La vie se résume à une donnée statistique qu’on dégomme derrière son masque de réalité virtuelle. Non, je ne suis pas un numéro.