Carte blanche

 Des technologies sans fil mais pas sans risques

En juin dernier, nous étions une centaine de personnes rassemblées dans une des rares zones de Wallonie encore préservées de toute couverture de réseau cellulaire (appelées “zones blanches”). Nous voulons aujourd’hui porter un message commun : il est urgent de susciter une prise de conscience collective autour du danger sanitaire des technologies sans fil, qui concerne tout le monde, et d’organiser une meilleure inclusion quant au handicap que les ondes électromagnétiques suscitent.

Légende : Photo prise à l’occasion du rassemblement international des électrohypersensibles (EHS) du 18 juin 2022 organisé par deux associations, Un lieu de vie pour les EHS et Ma Vie en Mode Avion, avec une centaine de participants. Le message de la banderole est un clin d’œil à un documentaire sur le sujet, “Cherche zone blanche désespérément”, réalisé par Marc Khanne en 2013.

En juin dernier, nous étions une centaine à nous rassembler dans une des dernières zones préservées des ondes en Wallonie. Pourquoi ? Toutes et tous, nous développons des symptômes à proximité d’appareils et d’antennes de télécommunications sans fil: wifi, 4G, oreillettes Bluetooth, téléphone fixe sans fil DECT, antennes téléphoniques à proximité du domicile, etc. Pour beaucoup d’entre nous, les premiers symptômes n’ont pu être diagnostiqués à temps car confondus avec d’autres pathologies, cela a entraîné une évolution très handicapante des symptômes: maux de tête, oreilles qui brûlent, problèmes de concentration, picotements dans les membres, acouphènes, troubles du sommeil, nausées et impression de cerveau qui brûle, fatigue extrême, mémoire à court et à long terme défaillante …

Des symptômes diagnostiqués … souvent trop tard

Bien souvent, ces symptômes nous ont contraints à arrêter un travail dont les locaux étaient saturés de wifi, à déménager, à partir à la recherche d’un logement à l’abri des rayonnements. Car une fois l’affection déclarée, un seul remède efficace existe: l’absence d’exposition électromagnétique. Malheureusement, sur le terrain, les professionnels de la santé ne sont pas suffisamment et/ou correctement (in)formés pour détecter ce trouble de santé environnemental émergent, alors même qu’il incommode une personne sur vingt en Suisse (1) et en France (2).

La websérie Ma vie en mode avion, réalisée par des personnes électrohypersensibles, explique ces différents symptômes et le handicap qu’ils représentent. A consulter sur www.mavieenmodeavion.com.

Aujourd’hui, le smartphone s’est accaparé une place à table, entre le café et le croissant. Des compteurs d’électricité communicants s’imposent un peu partout dans les maisons, et les transports publics sont saturés de smartphones émettant à la fois bluetooth, 4G et wifi. Au brouillard électromagnétique existant viennent encore s’ajouter de nouvelles émissions, liées à la 5G notamment. Vous l’aurez compris, loin de trouver des solutions à notre handicap, l’ambiance générale est à la multiplication des technologies sans fil. Aux problèmes de santé s’ajoute ainsi une contrainte de taille: l’exclusion sociale.

Une société du tout-aux-ondes ?

A bien des égards, nous nous comparons volontiers aux asthmatiques des années cinquante. A l’époque, tout le monde fumait dans les transports en commun, chez soi, en rue, dans les cafés et partout ailleurs, malgré les preuves pourtant accablantes du lien entre le tabagisme et le cancer du poumon. Par manque de “consensus scientifique”, savamment orchestré par les “marchands de doute” de l’industrie du tabac (3), la prise de mesures de santé publique a nécessité des décennies… Les asthmatiques devaient avoir la vie dure. Aujourd’hui, le processus est identique: nous voilà baignés dans un électro-smog permanent, alors même que le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), classe les rayonnements électromagnétiques des réseaux mobiles en «catégorie 2B, cancérogènes possibles» depuis 2011. En outre, cette classification est en cours de réévaluation par le CIRC depuis la publication de deux études ayant mis en évidence le lien entre une exposition similaire à celle que nous subissons et la survenue de cancers et de lésions de l’ADN chez les rats (4).

Concernant l’électrohypersensibilité, la recherche progresse: une étude parue en 2020, menée sur 700 patients français, montre des variations communes de certains marqueurs sanguins et explicite les mécanismes biologiques qu’entraîne l’exposition aux ondes électromagnétiques (5).

En Belgique, un millier de médecins et travailleurs du secteur paramédical ont signé un appel pour l’application du principe de précaution au sujet des rayonnements électromagnétiques. Leur constat? «L’innocuité de l’exposition omniprésente et prolongée aux rayonnements électromagnétiques de radiofréquences n’a jamais été démontrée. Au contraire, les preuves de sa nocivité s’accumulent». Nous invitons les curieux.ses à lire leur rapport sur   www.hippocrates-electrosmog-appeal.be.

Vous avez dit “conflits d’intérêt”?

Comme jadis pour le tabac, nous observons aujourd’hui des conflits d’intérêts flagrants dans l’établissement des normes appliquées aux rayonnements. Les députés européens Klaus Buchner et Michèle Rivasi ont commandité une enquête sur l’indépendance de l’institution privée ICNIRP (Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants) et de ses membres (6). L’enquête démontre notamment que la majorité des scientifiques de l’ICNIRP, organisme considéré comme la référence en matière de protection contre les rayonnements non ionisants, ont effectué des recherches partiellement financées par le secteur des télécommunications, et que l’organisme coopère étroitement avec ce dernier.

Le responsable de l’ICNIRP reconnaît lui-même, face caméra, ne savoir nullement vers quoi nous nous dirigeons, au niveau sanitaire, concernant la 5G (7). Rien d’étonnant à cela puisque les recommandations de l’ICNIRP ne prennent en compte que l’effet thermique immédiat de l’exposition aux rayonnements, elle ne tient pas compte des nombreux autres effets, biologiques, à court et long termes sur la santé humaine. Pour établir un parallèle parlant, on s’accordera pour dire que fumer un paquet de cigarettes par jour n’entraînera pas le développement d’un cancer du poumon tout de suite… Mais qu’en est-il des effets à long terme d’une consommation régulière?

En Belgique, en raison de l’arrivée de la 5G, les trois régions ont diminué la protection des citoyens face à la pollution électromagnétique, et les normes régionales ont été ou sont en train d’être relevées. En région bruxelloise par exemple, le projet est de remonter la norme de 6 V/m à 14,5 V/m. Exprimé en termes d’exposition, c’est 5,8 fois plus élevé. Certes, c’est en-dessous de la recommandation de l’ICNIRP (environ 8 fois moins), mais c’est plus de 50.000 fois supérieur aux recommandations établies par l’Académie européenne pour la médecine environnementale (EUROPAEM), qui prennent en compte les effets biologiques à court et long termes (8).

Nos demandes : une reconnaissance et une hygiène électromagnétique collective

Nous, électrosensibles, sommes victimes d’un arrêt brutal du respect de la plupart de nos droits: le droit à un environnement sain, le droit de mener une vie professionnelle, le droit de fréquenter les lieux publics, culturels ou d’éducation, le droit à un logement sain … Où sont passés nos  droits fondamentaux? Même les hôpitaux sont des lieux aujourd’hui saturés en rayonnements, où allons-nous pouvoir être soignés sans devoir subir une souffrance accrue dans un lieu où l’on devrait pouvoir se régénérer?

Tout cela pose la question de la place qu’on nous réserve dans un monde du tout-aux-ondes. Pour garantir notre droit à une vie décente, une reconnaissance de l’électrohypersensibilité par nos autorités est une urgence. Le besoin est urgent de logements et de lieux de travail adaptés, de même pour des transports et des lieux de soins qui nous soient accessibles, comme en Suède (9). Des solutions pragmatiques existent, mais il faut les moyens et le soutien des autorités fédérales et régionales pour les mettre en place. Il est temps que nos élus et ministres de la santé puissent nous rencontrer pour mieux comprendre comment et dans quelle mesure ce “syndrome des micro-ondes” impacte notre quotidien.  En effet, l’électrohypersensibilité rentre pleinement dans la définition du handicap de la Convention relative aux droits des personnes handicapées de l’ONU (10): “incapacités, physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles durables dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation à la société sur la base de l’égalité avec les autres”.  Cette même convention stipule encore que toutes les personnes concernées doivent pouvoir jouir de tous les droits humains.

Plus largement, puisque prévenir vaut mieux que guérir, nous demandons des campagnes d’information adressées au grand public sur les risques réels et sur des gestes de précaution minimaux à adopter face à ces technologies sans fil; il est impératif de mettre en place des mesures de prévention sanitaire dans tous les lieux accessibles au public, à l’instar de ce qui a été fait pour le tabagisme.

Auteurs :

Cette carte blanche a été développée en intelligence collective par la centaine de personnes électrohypersensibles présentes au rassemblement de juin dernier.

> Email de contact : mavie@enmodeavion.eu

Avec le soutien de :

Médecins et scientifiques en lien avec électrohypersensibilité :

  • A.R.I.E.M. – L’Association pour la Recherche Internationale sur l’Electrohypersensibilité (EHS) et la Sensibilité Chimique Multiple (MCS)
  • Pr Dominique Belpomme, Oncologue
  • Philippe Irigaray, PhD, Paris
  • Les initiatrices de l’Electrosmog Hippocrates Appeal Belgium :
    • Dr Magali Koelman, médecine environnementale, membre de l’A.R.I.E.M.
    • Dr Vinciane Verly, médecin généraliste
    • Dr Sophie Scheffer, médecin généraliste
  • Pr André Vander Vorst, Prof. Ém. UCLouvain, Belgique
  • Jacques Lintermans, Docteur en Sciences
  • Dr Carlos Sosa, Médecin, Colombie

Associations et personnes en lien avec l’électrohypersensibilité :

  • Ma Vie en Mode Avion, websérie sur l’électrohypersensibilité
  • AREHS asbl – Association pour la Reconnaissance de l’Electrohypersensibilité (en Belgique)
  • VEHS – Vereniging Electrohypersensitiviteit Vlaanderen
  • Un lieu de vie pour les EHS
  • Michèle Rivasi, députée européenne, Présidente de l’Association Zones Blanches (AZB)
  • Pr André Vander Vorst, Prof. Ém. UCLouvain, Belgique

Associations et personnes de tous horizons :

  • Francis Leboutte, ingénieur civil

Professionnels du secteur (para-)médical :

  • Dr Nicolas Whenham, Oncologue
    • Dr Philippe Antoine, Neuropsychiatre
    • Dr Michel Glibert, Médecin généraliste
    • Marie-Paule Peuteman, Psychothérapeute
    • Dr Fanny Bastogne, Médecin généraliste
    • Dr Véronique Vanham, Dentiste
    • Dr Corinne Bleyenheuft, médecine physique
    • Dr Filip Moerman, MD, MSc, DTM 
    • Dr Florence Boucquey, Médecin généraliste

Sources :

Un sujet central

La presse nous informait le 18 octobre qu’une centrale nucléaire belge s’était mise en sécurité et à l’arrêt suite à un incident provoqué par les ondes électromagnétiques d’un simple GSM. Les ECOLO se battent depuis des années pour la fermeture des centrales, Poutine déploie des forces armées colossales pour contrôler ou détruire la production électrique en Ukraine et nous, petits belges, avec un biesse GSM on arrive à arrêter une centrale nucléaire en pleine crise énergétique. On est quand même très fort. Les ondes arrêtent les centrales mais ne sont pas déclaréees nocives pour l’environnement, pour la faune, les animaux et subsidiairement l’être humain. Ma nouvelle maison protégée des ondes est certainement plus blindée qu’une centrale nucléaire et elle permet à des personnes sensibles de trouver un abri temporaire pour se ressourcer.
Si j’ai le temps et les moyens, je pourrais peut-être commencer à construire un abri anti-atomique blindé pour se préserver de la bêtise humaine.

Un nouveau lieu de vie pour EHS

La problématique de la pollution électromagnétique est au coeur de nos préoccupations. Ce ne sont pas des idées en l’air d’un couple EHS complètement grillé du cerveau. Ce sont des démarches et des réalisations concrètes. La première maison est située en zone blanche et nous a permis de recevoir et de conseiller des EHS depuis 2019. La deusième maison plus moderne avait pour but de montrer comment, avec les moyens techniques à notre disposition, il était possible de se protéger. Tout cela fait partie d’une démarche de reconnaissance de l’hyperélectrosensibilité non fataliste. L’EHS, dans ses symptômes, a en plus des douleurs physiques, des grosses difficultés à prendre le temps de réfléchir calmement aux solutions possibles à mettre en place pour améliorer sa qualité de vie. Etudier les techniques, prendre des mesures avec des instruments précis restent pour nous des démarches théoriques généralement conseillées par des géobiologues ou des praticiens en soins divers. Ici, c’est du concret forgé sur des formations aux ondes électromagnétiques depuis 2013. Vous pouvez comparez vos ressentis et les réactions de votre corps à la fois dans une zone blanche et dans un bâtiment protégé. Cette expérience dans un même lieu géographique est unique. Nous avons du abandonner les possibilités de logement dans la première maison faute d’eau (nous dépendons d’une source) mais l’accès à l’endroit pour passer une après-midi dans le jardin en zone naturelle avec les moutons, les taupes et les grenouilles est toujours possible.
Ce lieu accueillera de nouveau en 2023 le prochain rassemblement international des EHS, on y travaille.

Certes, la nouvelle maison est moins romantique dans son style mais largement plus efficace en ce qui concerne la gestion de la problématique des basses fréquences et la gestion de l’énergie. Elle offre une possibilité de logement jusqu’à 6 personnes sur 90 m² ou pour un couple ou une petite famille sur 70 m².
Cette nouvelle maison est une véritable maison témoin de ce que l’on peut mettre en oeuvre actuellement pour se protéger au niveau de la pollution électromagnétique en haute et basse fréquences. Même la toiture a été protégée pour éviter que le ciel ou la 5G ne nous tombe sur la tête.

Plus qu’un concept

Depuis 2019, « un lieu de vie pour EHS », c’est plus qu’un concept né de l’imagination d’un dérangé du ciboulot par la pollution électromagnétique. Avant cela, c’était la plainte, la fuite, la maladie jusqu’à l’opportunité de s’installer dans ce que l’on surnomme une « Zone Blanche ». Cette installation nous a permis de mettre sur pied certaines initiatives pour aider les EHS. Nous sommes passés par différentes étapes en commençant modestement par une tente de protection à disposition des EHS, puis à de l’accueil dans un camping car blindé pour terminer par la construction d’une maison anti-ondes. Nous avons également pris le temps de donner des conférences et d’organiser en collaboration avec l’équipe de « Ma vie en mode avion » le 1er rassemblement international des EHS en 2022. J’ai parfois peur de me lever le matin car je ne sais jamais quelle idée stupide a bien pu encore une fois naître durant la nuit.
La pollution électromagnétique est maintenant une réalité installée et voulue par le politique, je ne pense pas que l’on pourra faire marche arrière face aux intérêts financiers mis en place et à la numérisation complète de notre société. Pourtant, cette technologie qui offre certe des avantages met en péril dans sa conception et ses développements futurs la vie de nombreux humains, de la faune et la flore.
Des initiatives éparses sont prise pour aider les EHS, pour trouver des zones blanches, pour éduquer à une utilisation plus raisonnée du numérique et des ondes. Hélas, l’état de santé et la confusion mentale des victimes, la pression des lobbies, le désintérêt politique et l’absence du corps médical n’aident pas dans ces initiatives.
Dans notre petit coin de zone blanche, en 2022 après J.C., nous résistons et nous nous battons encore et toujours contre l’envahisseur. Pour nous le camps de Petitbonum, de Laudanum, de Babaorum et d’Aquarium sont à plus de 3 km et notre zone continue encore et toujours à pouvoir accueillir les EHS. A bientôt pour de nouvelles aventures dans notre Gaule. Nous vous donnons rendez-vous au prochain banquet.

Protection toiture

J’ai protégé les murs de la maison anti-ondes, j’ai pris toutes les mesures possibles pour se protéger des basses fréquences, j’ai éliminé les sources internes de pollution et voilà qu’ils viennent, Spacelink et les autres me bombarder par au-dessus avec des prévisons de +/- 100000 satellites tournant en permanence autour de la terre. Pas de problème, Messieurs Musk et autres allumés, j’y avais pensé et j’ai donc aussi blindé ma toiture en profitant de l’isolation thermique. Les matériaux ne sont pas très écologiques mais ils sont efficaces pour ne pas laisser pénétrer vos futurs rayonnements 5G, 5G+ et 6G dans vos gammes de fréquence satellitaire (on parle de terrahertz pour la 6G).
Pour la pollution par le sol, je n’ai rien prévu encore, désolé. Vous avez quasiment terminé votre plan d’implantation de la 5G terrestre et vous avez déjà planifié la suite des développements pour les années futures pendant que nous, nous luttons encore contre des technologies bientôt obsolètes.

Mon projet de maison anti-ondes, a des équivalents immobiliers comme en Suisse (projet COCON commune de Schmitten près de Fribourg). Ce sont des immeubles dont les appartements de 70 m² sont protégés. Les moyens mis en oeuvre sont colossaux et les pris de location sont à la hauteur de l’investissement (+/- 1500 CHF).

En attendant que j’occupe mon projet pour mes vieux jours, vous pouvez venir en profiter et apprendre vous aussi à mettre en oeuvre les moyens pour vous protéger contre cette pollution électromagnétique présente et future à des tarifs plus raisonnables.

l’approche pour les basses fréquences

L’idée de construire une maison en bois (CLT) s’est rapidement imposée pour des raisons de rapidité, de coût et surtout de facilité au niveau de la mise en oeuvre. Le hic se posait pour la gestion des basses fréquences générées par le circuit électrique dans une maison en bois. Nous avons donc choisi dès le départ de ne pas placer de prises dans la structure bois de l’enceinte du bâtiment (il faut en principe prévoir les découpes à l’usine pour l’emplacement des prises dans les panneaux). Nous avons donc décidé de répartir les prises exclusivement sur les parois intérieures et d’en limiter le nombre. Nous avons utilisé du câcle XVB2.5 blindé (biohabitat) pour raccorder les prises placées dans des boîtiers blindés. Le tracé des câbles a été étudié pour passer dans le sol sous les parois intérieures et remonter là où c’était nécessaire. 2 circuits indépendant ont été prévu pour les chambres et peuvent être mis hors tension sur simple pression d’un interrupteur dans la chambre.
En ce qui concerne l’éclairage, nous avons opté pour un système d’interrupteur sans fil et sans pile que l’on peut placer où l’on veut et programmer. Ces interrupteurs commandes des relais dans le coffret électrique grâce à un signal bref 0,06 sec dans la fréquence de 868,3 MHz avec une puissance de 10 mW. Ce signal est totalement inperceptible. Les éclairages sont reliés directement au coffret en câble blindé XVB1.5 en passant au niveau des plafonds. Il n’y a aucun câble dans les murs. Quand les lampes sont éteintes, aucun courant ne circule entre la lampe et le coffret. Tous les câbles blindés ont le blindage remis à la terre au niveau du coffret.
La peinture carbonne placée sur les murs de l’enceinte récupère également les basses fréquences. Tous ces murs sont reliés à la terre via plusieurs liaisons équipotentielles. La terre a été mesurée avec la méthode des 3 piquets à 10 ohm.
L’arrière du coffret électrique a été protégé par une toile HNG100 de yshield, également mise à la terre.

Ce logement hors du commun est maintenant disponible en location à la semaine.

Mesures dans la chambre

La maison anti-ondes présente des caractéristiques intéressantes en matière de protection contre les hautes fréquences. Des mesures ont été prises avec différents appareils pour détecter les éventuelles nuisances et leur niveau. Des mesures avec d’autres appareils plus sophistiqués ont également été faites. Ces mesures ont été régulièrement prises durant toute la phase des travaux pour détecter et corriger les éventuelles sources de pollution encore existantes. Les moyens de protection mis en place sont bien entendu prépondérants mais la conception générale du bâtiment au départ a largement contribué à obtenir des chiffres proches de 0 dans l’ensemble du bâtiment.
Les mêmes valeurs ont également été démontrées pour les basses fréquences malgré la structure bois du bâtiment. L’utilisation d’interrupteurs sans fils et sans piles a largement contribué à obtenir ce résultat. Pour être totalement complet et honnête, la maison n’a pas été testée par des MCS et nous n’avons pas oeuvré en ce sens vu le coût des matériaux. Des solutions plus écologiques sont certainement possibles mais posent toujours la question de la disponibilité, du coût et de la main d’oeuvre qualifiée pour une mise en oeuvre correcte. Notre but était principalement orienté vers la problématique des EHS. La maison est maintenant disponible en location à la semaine.

Pêle-mêle

J’ai rapidement rassemblé sur une photo, les moyens de protection utilisés pour réaliser la maison anti-ondes. On y retrouve de quoi traiter à la fois les hautes et les basses fréquences. Il y a bien entendu la peinture directement appliquée en 3 couches sur les murs, de la toile HNV100 pour protéger le dos des coffrets éléctriques, de la toile V4A03 pour les moustiquaires des fenêtres, de la bande alu, une terre, des boîtiers blindés pour les prises, des câbles blindés, également pour le réseau en RJ45, … J’oubliais les interrupteurs sans piles, la conception de l’installation électrique, les vitrages spéciaux et surtout la conception globale de la maison avec son système de queue d’arronde pour les poutres, sa toiture plate avec son isolation en PIR, … Bref 1 an de travail et de conception. Cette maison est maintenant mise en location à la semaine depuis ce 1er octobre.
Les mesures réalisées à l’intérieur sont la preuve que l’on peut concevoir un environnement protégé et le réaliser en tenant compte de certains impératifs de mise en oeuvre. Vous pouvez nous contacter par mail (adresse sur le site : un lieu de vie pour EHS) pour connaître les disponibilités, les coûts de location (tarifs spéciaux pour les membres de certaines organisations) et les détails techniques sur la protection du lieu.
Au plaisir de vous y recevoir.

Mesurer quoi ?

Mesurer c’est bien, mais mesurer quoi avec quel instrument. Pour la tension, vous prenez un tensiomètre, pour la température un thermomètre. Pour mesurer les ondes, vous disposez d’une multitude d’outils dans toutes les gammes de prix. Certains appareils sont étalonnés et très onéreux, d’autres outils plus à la portée de nos bourses sont moins fiables. Bref, c’est un métier et notre sensibilité reste le dernier témoin d’un problème quand l’appareil utilisé vous dit que vous êtes dans les normes. Dans les normes de quoi ? Les normes de l’ICNIRP, les normes de la baubiologie, les normes de votre intollérance aux ondes ? Pour l’ICNIRP qui reste la référence de base de nos politiciens et du monde médical non averti, les mesures d’exposition actuelles ne posent pas de problèmes. Pour la baubiologie, les témoins rouges/oranges commencent à s’allumer. Pour mon corps, on est carrément dans le rouge, danger.
OK, je constate qu’il y a un problème et je le mesure objectivement, ensuite je fais quoi ? Je prend mes jambes à mon cou et je commence à courir jusqu’à ce que je trouve un endroit que mon corps et les appareils supportent. C’est une solution mais nombreux sont ceux qui courent encore. Je me gave de papaïe fermentée, d’antihistaminiques, je me débarasse des métaux lourds, j’arrache mes plombages au mercure, … ou bien je reste sur place et j’essaie de me protéger en fonction des pollutions identifiées. Les origines des pollutions électromagnétiques sont nombreuses et les moyens à mettre en oeuvre sont différents en fonction des causes. Que cela soit des HF, des BF, de l’électricité sale ou du champ magnétique, il faudra utiliser les moyens appropriés en qualité et en quantité. C’est ce que nous avons voulu démontrer et avons réalisé dans notre maison anti-ondes.

Garder ses distances

En 3 ans, nous avons reçu de nombreux EHS et avons partagé avec eux des moments de rencontre et d’échange. Tous avaient des symptomes et des pathologies différentes avec des sensibilités propres aux ondes. Le Covid est venu mettre un frein à ces rencontres en nous recommandant de garder nos distances. La distance, un maître mot à garder à l’esprit concernant les ondes. La première règle à appliquer est l’éloignement aussi bien pour les hautes que les basses fréquences. La précision de la mesure n’est pas essentielle et l’utilisation d’une radio à pile ou de l’Esmog sont des appareils sonores qui nous alertent sur base des sons remodulés. Certains EHS n’ont guère besoin d’appareils, le côté subjectif mis à part, ils ressentent des symptômes personnels et fonctionnent comme des appareils sophistiqués. Le côté subjectif est toutefois à surveiller car pour certains la simple vision d’une prise électrique même non alimentée, suffit parfois à créer les mêmes symptômes que l’EHS. Les appareils de mesure permettent cependant d’objectiver ce phénomène en montrant l’absence d’ondes à l’endroit supposé.Ces appareils vont également nous permettre d’évaluer la qualité des mesures mises en place pour contrer les ondes si l’éloignement n’est pas possible. Dans le cas de notre maison anti-ondes, nous avons objectivé l’efficacité des protections en comparant les mesures à l’extérieur et à l’intérieur du bâtiment. Des fuites sont apparues et nous ont obligé à renforcer les protections au fur et à mesure des travaux. Une simple couverture de survie devant la fenêtre ou sur le mur ne suffit pas à se mettre à l’abri.