Chronique d’un EHS, question de point de vue

J’ai assisté hier à une conférence sur les effets des ondes électromagnétiques donnée par une jeûne maman. La conférence s’est déroulée dans une ambiance bon enfant avec quelques bambins qui gazouillaient dans la salle. La conférence était fort orientée vers la protection des enfants et des femmes enceintes mais abordait toutefois d’une façon générale la problématique de l’exposition aux ondes. Les réactions du public sont diverses, pour les uns cela relève du charabia technique des abréviations, des institutions et des technologies, pour d’autres c’est clairement une privation de liberté supplémentaire. Comme EHS, vivant dans un endroit protégé des ondes et de ces technologies, je ne me rends plus très bien compte de l’importance que ces technologies ont prises sur le quotidien des gens. Il est vrai que pour un parent qui rentre du boulot et qui veut protéger son cocon familial des perturbations, c’est un véritable parcours du combattant. Il faut couper les gsm, désactiver le wifi, protéger les zones sensibles, répondre à son employeur qui continue à vous poursuivre en dehors des heures et s’occuper du mari et des gosses. Pfff, je ne pourrais pas et je préfère de loin comme le chat rêver à mes jeux avec les souris.

Quand on propose aux gens de couper le gsm durant la conférence, il faut presque s’agenouiller car ils ont tous les meilleurs raisons du monde de le laisser activé au cas où. On traite souvent les EHS de cinglés du ciboulot, mais qui a le plus un problème de comportement ? Eux ou nous ? Comment peut-on être aussi dépendant d’un objet, on dirait un vrai tamagotchi qu’il faut surveiller en permanence comme un bébé. Ils affirment qu’on veut les priver de leur liberté, mais ils ne se rendent pas compte du carcan qu’ils se sont mis autour du cou et qu’ils se sont mis eux-mêmes en situation de dépendance totale. Les cancers, les gliomes ou Alzeihmer, cela leur évoque bien quelque chose mais ça n’arrive qu’aux autres. J’en conclus que nous devons continuer à sensibiliser mais surtout sans choquer car sinon on perd l’écoute et on continue à être impacté par leurs comportements. La solidarité avec les EHS est une utopie, le confort individuel passe avant tout. Ma liberté s’arrête là où commence celle des autres est une parole vaine. La conférencière était optimiste par rapport à l’avenir, je ne partage pas son point de vue.

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