J’ai suivi, par hasard, hier soir, un débat sur la 5G organisé par la jeune chaîne belge LN24 dans son émission « Demain ». LN 24, chaine de diffusion en continu se définit comme suit : « Chez LN24, nous pensons contenu. Nous sommes nés dans le digital. Nous sommes indépendants, innovants, irrévérencieux, nous utilisons les outils d’aujourd’hui et de demain pour diffuser toutes les informations crédibles et pertinentes en matière de business, de politique, de société, de culture et de sport. » Les invités en première partie étaient la représentante d’Agoria (lobby belge des industries), Gridmax (un opérateur wallon dans l’industriel intéressé par l’achat d’une licence) et un représentant de VOO (un câblodistributeur belge). Le débat a principalement tourné en rond autour des besoins urgents en 5G de l’industrie afin de ne pas être distensé par nos voisins. La demande en 5G en Corée du sud confirme également la nécessité d’un tel développement surtout dans le domaine du gaming. Bref, passons sur une première partie totalement insipide pour en venir à l’arrivée sur le plateau de Wendy de Hemptinne, physicienne, de l’association ondes.bruxelles. Elle se bat activement sur le terrain en donnant des conférences et en intervenant directement auprès des politiques.

Elle a pu brièvement exposer ses revendications relatives à la nocivité des ondes sur la santé mais a rapidement été interrompue par le présentateur qui s’est empressé de redonner la parole à la représentante d’Agoria qui est revenue avec les normes de l’ICNIRP, de l’OMS, etc…

Conclusion, la 5G est pour demain, il ne faut pas en douter. Notre chance en Belgique est l’absence de gouvernement fédéral ce qui bloque l’attribution des licences. Pour le reste, les carottes sont cuites. Que ce soit par satellite, par antenne ou par les égouts, la 5G est une réalité attendue par une majorité.

Continuons à nous battre, ne baissons pas les bras même si la raison économique semble avoir le dernier mot.

Mon esprit tordu d’ingénieur essaie de comprendre pourquoi on veut mettre autant de satellites autour de la terre à une distance de +/- 550 km. Comment ce maillage de satellites en mouvement va pouvoir communiquer avec nos appareillages compte tenu de la distance et des nuages. La 5G semble rencontrer tellement de difficultés à s’implanter sur terre compte tenu des obstacles qui imposent une multiplication des antennes. Comment et pourquoi 42000 satellites en basse altitude vont pouvoir résoudre ce problème ?

Je ne vais même pas aborder la question de la nocivité éventuelle de ces technologies pour la vie sur terre, non, je vais seulement essayer de comprendre comment ça marche. Je me suis donc coltiné les vidéos explicatives de Spacex et la découverte d’une société Kymeta qui commercialise des antennes plates révolutionnaires à partir d’une technologie récente basée sur le métamétal. Une autre découverte importante pour moi est le beamforming utilisé par la 5G. C’est comme passer de la lampe à incandescence au rayon laser. Métamétal, beamforming, MIMO, full duplex, ondes millimétriques seront bientôt des mots qui feront partie de notre quotidien. C’est un langage d’ingénieurs, de créateurs, de financiers. Jamais aucune évocation dans leurs discours de conséquences fâcheuses sur la vie ou la santé des individus et des animaux.

Pouvoir visionner une vidéo en voiture sans interruption ou délai de latence semble être plus important que tout. Je vous invite donc vivement à vous intéresser à ces technologies qui sont supposées modifier complètement nos comportements dans les prochaines décades. Vous comprendrez alors aisément que nos petits soucis quotidiens d’EHS n’ont aucun poids dans la balance.

La terre est plate. Vous ne me croyez pas ? Regarder sur youtube, vous trouverez des vidéos qui prouve ce fait.

Dieu existe. Vous ne me croyez pas ? Relisez les livres sacré et allez à la messe le dimanche matin.

Le père Noël existe. Vous ne me croyez pas ? Demandez à vos jeunes enfants le lendemain de Noël.

Les ondes électromagnétiques artificielles ne sont pas nocives pour le vivant. Vous ne me croyez plus ? Lisez attentivement les rapports officiels de la FCC, de l’OMS, de l’ICNIRP et de l’ISSEP en Belgique.

Un accès internet illimité partout sur terre en 2020. Vous me croyez maintenant ? C’est un mensonge car avec toutes vos conneries de principe de précaution, on prend du retard et ce ne sera peut-être qu’en 2021 si tout va bien et si vous arrivez à vous payer avec votre nouveau régime de pension le smartphone qui va vous permettre d’y accéder.

Mon problème de croyance a commencé très jeune avec St Nicolas, je ne fais plus confiance à personne depuis que je sais que mes parents m’ont menti, je devrais peut-être en parler à mon psy, cela a certainement un lien avec mon statut d’EHS auto proclamé.

Je suis du genre timide, réservé, je fuis la foule et la vie urbaine et pourtant depuis que nous résidons dans un trou perdu, je n’ai jamais rencontré autant de gens et partagé autant d’histoires de vie. Ces personnes qui viennent nous voir et découvrir notre lieu de vie ont toutes un point en commun. Non, ce ne sont pas des anciens fans de Claude François, des joueurs de whist ou des personnes dépendantes à une quelconque substance. Non, ces personnes ont en commun une soif de vivre, d’exister, d’être reconnues comme des êtres humains. Elles ont souvent été obligées de quitter leur emploi, leur conjoint, leur famille pour pouvoir continuer à simplement exister. Ce ne sont pas des réfugiés politiques ou économiques mais des réfugiés des ondes. Certains restent une demi-journée, d’autres prolongent quelques nuits et d’autres encore viennent simplement se procurer la tente de protection à expérimenter chez eux.

Il n’est pas question dans nos échanges d’argent ou de relation amoureuse, simplement de vie, d’une lueur d’espoir de reprendre une vie ordinaire. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que la vie d’avant est définitivement perdue car dans leur coeur, ils ont pris conscience d’une autre dimension de leur existence en rupture totale avec leur ancien vécu. Ils ont découvert une facette du monde humain qui ignore l’existence de l’autre et son droit à exister.

Faire un feu dans son jardin est proscrit par la loi car la fumée pourrait gêner, voir intoxiquer un voisin. Allumer sa box wifi ou utiliser un DECT a exactement les mêmes effets sur le voisinage, mais la fumée toxique des ondes n’est pas palpable par nos cinq sens et donc n’existe pas.

Ces rencontres sont pour moi une source intarissable. C’est juste le plaisir d’exister et de rencontrer d’autres êtres encore humains dans ce monde virtuel.

Je sors de chez mon médecin pour une prise de sang. J’ai attendu 15 min dans la salle d’attente avec une jeune dame en face de moi rivée sur son smartphone. Insupportable.

Une autre dame est ensuite arrivée et a également sorti son instrument de torture, elle avait à peine pris son engin que mon sang n’a fait qu’un tour et que, j’avoue, assez agressivement, je lui ai fait comprendre que ce n’était pas une bonne idée.

Je suis ensuite rentré dans le cabinet, GSM du médecin allumé sur le bureau et j’ai engagé la conversation sur le sujet. Réponse du médecin : « On ne peut rien y faire, c’est une réalité économique ».

Tout ce tapage sur la 5G ne m’excite pas pour le moment, je suis trop en pétard contre les technologies déjà sur le marché et la débauche d’objets connecté qui inondent les publicités de fin d’année. Je ne suis pas un partisan farouche de la théorie du complot pour réduire la population sur terre mais je penche plutôt vers un complot qui tend à rendre idiot une majorité de nos concitoyens en passant par l’économie, la création d’emploi et autres prétextes fallacieux pour vendre encore plus et toujours. Je n’ai pas besoin d’un smartphone pour régler mon chauffage à distance, je coupe mon bois, je rentre mes bûches et j’allume mon feu. C’est ma réalité économique. Je n’ai pas besoin d’une montre connectée pour avoir l’heure ou tondre la pelouse. Je mets mes bottes, je tire sur la cordelière et le moteur s’allume. Pour l’heure, en fonction de la position du soleil, je sais plus ou moins combien de temps je peux encore tondre avant de m’occuper à autre chose. Nos concitoyens ont perdu le contact avec la réalité et ils compensent par cette frénésie compulsive d’achat de tout et de n’importe quoi, surtout du dernier gadget connecté. Triste réalité.

Ce lundi matin, j’ai dormi très tard et au lever, la nature m’a offert ce paysage recouvert d’un léger blanc manteau.Calme , sérénité sont les mots qui me viennent directement à l’esprit. C’est tellement plus beau un « White monday » qu’un black friday de débauche consumériste en tout sens. Et que j’achète la dernière montre connectée ou le dernier smartphone compatible 5G et que ma future voiture sera entièrement connectée et que … Nous avons beau tirer toutes les sornettes d’alarme, je ne pense pas que le consommateur moyen, complètement conditionné, ait l’intention de se passer de l’évolution technologique offerte sur un plateau d’argent.

Ce mois de novembre a été riche en rencontres, en échanges et en bonnes nouvelles. Mais ce sont toujours les mêmes plaintes pour les EHS de trouver un lieu de vie surtout avec les conditions hivernales qui arrivent. Mon motor home non chauffé n’est hélas pas une solution d’accueil adaptée à un hiver rigoureux. Il faudra dons pour les EHS se calfeutrer pendant les prochains mois entre les piqûres du froid et les brûlures des ondes.

Quelques visites et rencontres sont déjà prévues pour décembre. Ici, pas de sapin de Noël ou de guirlande clignotante, juste un feu de bois et un repas chaud en dehors des ondes pour fêter cette fin d’année. Mon épouse et moi avons pris l’habitude de ne pas nous offrir de cadeau pour les fêtes (mon côté radin sans doute) mais de déplacer les meubles et les objets dans notre maison. Ainsi, on recommence toujours une année avec les mêmes objets que l’on redécouvre à une autre place. Notre sapin de Noël est à l’extérieur, dans le jardin, il est décoré de neige naturelle et d’oiseaux venus trouver un refuge sous les branches. Bonne fin d’année à vous tous.

 

 

Je suis vraiment très heureux pour les habitants de Wespin (Dinant), les enfants et les professeurs de l’école Bellevue. Le travail réalisé par le comité citoyen est un exemple de démarche cohérente pour lutter contre l’implantation sauvage d’antennes dans notre paysage. Il a nécessité une bonne coordination entre les membres, une collaboration avec la presse écrite, la récolte de signature par des volontaires, l’appel à la télévision (3 tournages), l’organisation d’une conférence, une réunion avec le PO de l’école, un droit de parole auprès de la commune et encore de nombreuses autres démarches,…

Et pourtant, entièrement satisfait de la décision, il me reste un petit goût amer au fond de la gorge car le rejet de l’antenne n’a rien à voir avec la nocivité de la technologie. Le rejet du projet se fait sur des bases administratives sans allusion à l’exposition aux ondes. C’est peut-être mieux ainsi pour éviter un éventuel recours de l’opérateur car les arguments sont solides mais il reste néanmoins une école avec 3 antennes sur l’internat et une ouverture au numérique avec une technologie WIFI dernière génération (beamforming).

J’en conclus que notre combat contre cette technologie doit malheureusement passer par des artifices pour avoir des chances de succès. Qu’importe le principe de précaution et la santé des gens, la préservation des chauves-souris ou l’aspect esthétique d’une antenne sont des arguments plus facilement défendables.

Je reste très heureux de la décision de la région wallonne et je continue à apporter mon soutien entier à de futures oppositions en tirant les leçons de cette victoire.