Lerat d’eau de Rièzes

Cette illustration me sert à paraphraser la célèbre œuvre de Théodore Géricault. Notre logement est devenu une fragile bouée de secours pour les personnes électro hypersensibles. Nous ne pouvons embarquer plus de passager que la capacité du logement et nous privilégions des séjours de maximum une semaine pour permettre une tournante et que ce ne soit pas toujours les mêmes qui restent dans l’eau. Pourtant, un sevrage nécessiterait un plus long temps hors exposition mais cela n’est techniquement pas possible.

Nous échangeons beaucoup avec les visiteurs et l’incompréhension des proches, l’isolement, la perte de la vie d’avant sont des problématiques qui reviennent en permanence sur le tapis. Nos visiteurs sont majoritairement des femmes aux alentour de la soixantaine. La majorité ne sont pas vaccinées contre le Covid et nous ne posons jamais la question. Toutes ont un parcours de tentatives de solutions médicales et toutes nous posent les mêmes questions. Les symptômes sont différents pour chacune d’entre elle avec cependant un point commun qui est la difficulté de se concentrer et d’organiser ses idées.

Nous ne sommes pas un centre d’assistance psychologique, juste un logement avec des conseils techniques sur les protections mais le contact humain reste une base de l’échange et du partage. Notre époque entièrement numérisée rend la vie sociale complètement artificielle et comme nous avons besoin de la nature, l’être humain reste avant tout un animal social qui a besoin de vivre avec ses congénères.

Des zones blanches, des logements adaptés, de la compréhension d’autrui c’est de tout cela dont nous avons le plus urgemment besoin pour les EHS.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s