Je poursuis donc l’histoire (je trouve que c’est une bonne accroche pour l’écriture de mon roman), Alex a donc séjourné une nuit entière dans le motor-home après avoir débranché le cordon électrique qui le raccorde à la maison. Je lui avais mis un chauffage d’appoint vu la saison. Il a pris son petit déjeuner avec moi, mon épouse étant repartie travailler et il m’a ensuite posé de nombreuses questions plus techniques en prenant des notes.
Dans la fin de la matinée, des personnes habitants à l’extrémité opposée de la Belgique (frontière allemande) sont venues chercher la tente de protection pour une semaine d’essai. Nous en avons profité pour en effectuer le montage dans mon salon, réaliser un test de mesure et démonter l’ensemble. Cela a vivement intéressé Alex qui, un plus réveillé a participé activement à l’opération. Mon épouse est rentrée, le chat aussi et les poules nous surveillaient à travers la fenêtre.
Les visiteurs sont repartis enjoués avec leur jouet comme des enfants qui découvrent leur cadeau en dessous du sapin de noël. Alex a partagé le repas du midi avec nous et j’en ai profité pour lui demander ses intentions. Il a accepté que je le reconduise jusqu’à Hirson, une bourgade française située à +/- 30 min de chez nous d’où il pouvait prendre un moyen de transport pour retourner vivre chez ses parents et réaffronter la dure réalité des ondes.
Entretemps, j’avais reçu un appel téléphonique d’une dame qui s’inquiétait de la disparition de Francine, la couturière, et qui voulait savoir si elle était venue trouver refuge chez moi car sa disparition avait été signalée à la police par son fils.
Hier mercredi, tout rentrait d’en l’ordre, Francine redonnait signe de vie et Alex me téléphonait de chez ses parents. Ouf.
Certes des troupeaux de vache sont décimés, c’est inadmissible et cela fait la une en ce qui concerne les effets des champs électromagnétiques, mais des drames humains se déroulent tous les jours sous nos yeux et les réactions humaines sont de l’ordre du reptilien, fuir pour survivre. Le salut dans la fuite, c’est le titre de mon premier texte, mais c’est une fuite réfléchie et non éperdue. Il ne se passe plus un jour sans que j’aie contact avec des drames humains provoqués par les CEM.