J’ai eu le plaisir de donner une conférence impromptue sur les technologies sans fil ce mardi dans un village ardennais. Les conversations étaient animées et les regards attentifs. Mon constat : « les gens ne savent pas ». J’en veux pour preuve une démonstration réalisée en fin de conférence avec un voile de protection. J’avais un appareil de mesure HF et un morceau de voile de protection et je voulais montrer l’efficacité de genre de tissu par rapport aux HF. J’ai donc demandé à une personne de venir avec son GSM et de l’allumer pour faire le test. Il avait bien été précisé au début de la séance qu’il fallait éteindre son GSM.
Le Monsieur, en toute bonne foi, a simplement désactivé le mode silencieux devant moi pour rebrancher son GSM. J’étais effaré après 2 heures de discussion et je n’ai même pas eu la force de relever l’erreur.
Notre civilisation a confié à l’humain un instrument apparemment simple d’utilisation sans mode d’emploi et il faut à chaque fois tout réexpliquer. Je sais que j’ai la mauvaise habitude de croire que les autres sont aussi bien renseignés que moi mais je constate qu’à chaque fois, il faut tout reprendre à 0. Expliquer la technologie 5G avec le beamforming à des personnes qui ne savent même pas ce qu’est une onde est une erreur que je ne dois plus commettre.
J’ai reçu ce matin une lettre d’information de Wendy de Hemptinne relative à la séance houleuse à la Chambre organisée par la Commission “Economie, Protection des consommateurs et Agenda numérique” du 11 décembre. Le constat est navrant et l’aspect sanitaire complètement mis de côté. Je la cite : « Sur l’aspect santé, le message est rôdé : rien à signaler tant que les recommandations de l’ICNIRP sont respectées ; ceux qui disent qu’il y a un problème sanitaire avec la 5G (et les ondes des technologies sans fil en général) se basent sur des études de piètre qualité et non fiables ; pour soutenir leurs propos, les militants « anti-ondes » font du cherry picking en sélectionnant, parmi les milliers d’études disponibles, celles qui les arrangent bien pour soutenir leur thèse anxiogène. »
Voilà, au moins nous savons à quoi nous attendre. De mon côté, je poursuis mes démarches pour offrir un lieu de vie alternatif aux EHS mais c’est un véritable parcours de combattant.